Mohamed Bourouissa au Palais de Tokyo
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Paris le 11 juin 2024. Enfermement des corps et des pensées, représentation des identités, détermination et contrôle des langages, soin par les plantes, la musique et la couleur, économies parallèles, aliénation et résistance… À partir d’expériences intimes, l’œuvre de Mohamed Bourouissa dresse des récits collectifs puisés aux racines de l’amertume (seum, en arabe). Cette première rétrospective dans une institution nationale est l’occasion de déplier le travail de l’artiste, de ses productions les plus récentes à ses débuts, incluant des créations d’artistes ami·es, comme autant de sursauts dans le temps, sans se soucier d’être exhaustif ou chronologique. Comme la terre lui est étroite, l’exposition réunit plusieurs géographies, de Blida (Algérie), ville natale de l’artiste, où le psychiatre et écrivain Frantz Fanon a développé une analyse de l’aliénation mentale au cœur des dominations coloniales, à Gennevilliers, où l’artiste vit et est très actif localement, en passant par Fletcher Street (Philadelphie) et sa communauté de cow-boys noirs jusqu’au ciel de Gaza. Animé par une logique du disparate, Mohamed Bourouissa étire les langages, les références intimes et collectives, les formes et les esthétiques, pour provoquer des écarts, des renversements, des tensions, créant un tiers-espace, entre jardin hanté et organisme vivant, dicté par le trouble. L’exposition est pensée comme une partition de sons, de dessins, de photographies, de films, de sculptures, d’aquarelles, de plantes, de musiques expérimentales et d’énergies collectives. Du cri au silence en passant par le murmure des fantômes du colonialisme, elle nous confronte à une certaine fréquence atmosphérique du sensible, toujours en alerte. Une tentative d’échapper à ce qui nous. Commissaire : Hugo Vitrani Assistante d’exposition : Alice Rochepeau Cette première rétrospective dans une institution nationale est l’occasion de déplier le travail de l’artiste, de ses productions les plus récentes à ses débuts, incluant des créations d’artistes ami·es, comme autant de sursauts dans le temps, sans se soucier d’être exhaustif ou chronologique. Comme la terre lui est étroite, l’exposition réunit plusieurs géographies, de Blida (Algérie), ville natale de l’artiste, où le psychiatre et écrivain Frantz Fanon a développé une analyse de l’aliénation mentale au cœur des dominations coloniales, à Gennevilliers, où l’artiste vit et est très actif localement, en passant par Fletcher Street (Philadelphie) et sa communauté de cow-boys noirs jusqu’au ciel de Gaza. Exposition organisée en collaboration avec le LaM - Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut, Villeneuve d’Ascq. Cette exposition bénéficie d’un soutien exceptionnel accordé par Les Amis du Palais de Tokyo. Mohamed Bourouissa Mohamed Bourouissa est né en 1978 à Blida (Algérie), il vit et travaille à Gennevilliers. Il est représenté par les galeries Mennour, Paris et Blum, Los Angeles. Exposé en 2010 par le Palais de Tokyo et le Musée d’Art Moderne à l’occasion de Dynasty, association inédite du centre d’art et du Musée de la Ville de Paris pour mettre en lumière une nouvelle génération de la scène française, Mohamed Bourouissa a depuis exposé dans de nombreux musées et biennales internationales (Rencontres internationales de la photographie d’Arles ; au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris ; au Centre Pompidou, Paris ; au New Museum, New York, à la Barnes Foundation, Philadelphie ; au Stedelijk Museum, Amsterdam ; à Francfort-surle-Main ; au Bal, Paris ; à la Haus der Kunst, Munich ; Biennales de Sydney, Sharjah, La Havane, Lyon, Venise, Alger, Liverpool, Berlin ; Triennale de Milan…). L’œuvre de Mohamed Bourouissa a intégré de nombreuses collections publiques et privées (Centre Pompidou, Paris ; SF Moma, San Francisco, LACMA, Los Angeles ; Pinault Collection; Fondation Louis Vuitton, Paris ; The Israel Museum, Jérusalem.) Félix José Hernández.
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